Les protestants sont en train de revoir les fondements de leur foi. Certains théologiens souhaitent ne pas modifier l’Évangile et conserver la tradition: Jésus-Christ est Fils de Dieu, même si eux-mêmes ne croient pas Jésus divin.
Mis à part quelques rares exceptions, l’ensemble des pasteurs qui ont suivi une école de théologie ou une autre ne croient pas à l’Évangile aujourd’hui. Peu importe l’assemblée qu’ils représentent, et l’école qu’ils ont suivi. L’ensemble de tous les chrétiens ayant un théologien pour pasteur sont concernés.
Ce que le peuple croit aujourd’hui fera la religion de demain
Les responsables libéraux se sont persuadé que, laisser « la religion chrétienne » entre les mains de ceux qui croient, attise les passions et crée des débats sans fin. Par sagesse et prudence, c’est donc à ceux qui ne croient pas d’organiser « la religion chrétienne de demain » et de trouver une tradition et des rituels qui conviendront à tous dans les générations futures, sans générer de conflit.
Les paroisses protestantes en Suisse proposent d’actualiser la foi(?) chrétienne(?), selon ce que signifie pour chacun: être chrétien aujourd’hui. Le catholicisme reprend depuis toujours les croyances du « petit peuple », les établit comme croyances à suivre assez rapidement, mais les ratifie souvent des siècles plus tard, selon ce qui a été cru partout, toujours et par tous. Cette dernière phrase de Vincent de Lérins, avait servi de fil rouge dans les années 400 pour établir le catholicisme. Il a suivi par la suite les croyances selon ce qui était pratiqué par région, le catholicisme à Bombay était très différent de celui pratiqué (cru) à New-York ou à Rio De Janeiro, par exemple. Depuis Vatican 1, il semblerait que le fil rouge ait été de suivre les évangéliques, car eux étaient en très grands nombres. Que pratiquaient ceux qui avaient été générateurs des réveils et réformes passées? Lire et étudier la Bible, prier et chanter à la maison. Dans cette logique, la lecture de la Bible par petits groupes à la maison est donc arrivée en force en tant que: ce qui est cru actuellement et par tous (beaucoup).
Rafraichir les thèses de Luther en fonction des croyances actuelles
Bien que les thèses dites de Luther ne soient pas directement de lui, mais qu’elles suivent un courant de pensées présent depuis 2000 ans, et que de nombreux autres chrétiens ont écrit dans le même sens bien longtemps avant Luther, ou encore à la même époque que lui, et bien qu’il ne soit pas non plus à lui tout seul, l’acteur de la réforme, mais une personne parmi de très nombreuses, l’histoire a retenu son nom. La particularité de son courant avait été de dénoncer le fait de devoir payer pour échapper au purgatoire et d’annoncer un salut qui ne coûtait rien à personne: le salut gratuit en Jésus-Christ. Mais la confession de foi protestante existait en elle-même de tout temps. C’est celle qui existe encore de nos jours et a été reprise par les évangéliques.
A noter aussi, que de plus en plus de catholiques, certainement car ils se sont mis à étudier la Bible ces dernières années (?) croient que Jésus est l’unique médiateur entre les hommes et Dieu et ne considèrent pas ou plus Marie comme co-rédemptrice, sur un (presque) même plan que Jésus-Christ ou encore sur un plan bien plus important que Jésus, sa mort étant souvent plus mise en avant, que sa résurrection et sa présence actuelle.
Un article d’une des régions de Suisse explique: « En 1517, Luther a affiché ses fameuses 95 thèses. A l’occasion de cet acte, inspirons-nous de son geste: quelles sont nos thèses pour l‘Evangile? De 2015 à 2017, convaincus et hésitants, protestants traditionnels et nouveaux venus, anciens et jeunes, nous sommes tous appelés à répondre, chacun et ensemble. Les thèses vont être rédigées dans toute la Suisse, chaque Eglise cantonale va en choisir 10; puis une synthèse nationale va être élaborée et mise en discussion en 2017. La Fédération des Eglises protestantes de Suisse pourra ainsi présenter l’essence même de la foi des Eglises de la Réforme suisse lors des manifestations prévues en 2017, tant sur le plan national que le plan international » (Source: 2017 -Anniversaire de la Réformation: Nos thèses pour l’Evangile: être chrétien aujourd’hui du blog: Paroisse Réformée du Val-de-Travers)
Entre parenthèse, pour cette région de Suisse en tout cas, les réponses des paroissiens vont au-delà de toutes attentes, eux croient plus ou moins (encore?) en Jésus (celui des évangiles).
Pour la situation en France, le blog La Colombe sort aujourd’hui un article qui résume en quelques mots ce même débat. Extrait: « En réaction à un certain libéralisme au sein de l’EPUdF (Église Protestante Unie de France) s’est constitué un groupe appelé mouvement attestant. Certains pasteurs ont rejoint l’idée, qui est de conserver le message des évangiles, la divinité de Jésus entre autre. Or il semble selon une source de ce mouvement que le projet de déclaration de foi de l’EPUdF ne mentionne pas la divinité de Jésus. Les attestants n’est qu’un courant de l’EPUdF pour le moment, cependant si les faits se confirment, à savoir le fait de ne plus mentionner la divinité de Jésus Christ dans la nouvelle confession de foi… » (Source: Confession de foi 2017 – La victoire du libéralisme? du blog La Colombe)
Comme les chrétiens évangéliques sont très nombreux (à pratiquer) et comme ils lisent la Bible, la Bible est mise en avant (mais par ailleurs démantelée, c’est à dire grandement minimisée) et comme les orthodoxes s’appuient sur « les premiers chrétiens de l’église », les « pères apostoliques » sont eux aussi mis en avant. Les catholiques eux-mêmes ne se basaient pas du tout sur les pères apostoliques. Mais bien plutôt sur les philosophes comme Aristote, repris par Tomas d’Aquin. Les catholiques romains découvrent eux aussi nouvellement les pères apostoliques en même temps que la Bible. A noter, que tous ces pères renvoient à la Bible et se placent au-dessous des premiers apôtres, considérant les livres inspirés comme la référence unique.
Ci-dessous, l’extrait d’un 3ème article qui donne des arguments pour garder Jésus divin, dans la confession de foi protestante, arguments qui doivent se lire aussi dans l’autre sens, c’est à dire, avec le regard de ceux qui souhaitent supprimer la divinité de Jésus, afin de le rendre un des prophètes, sur le même plan que les autres religions. Ce texte répond aux théologiens qui souhaitent supprimer la divinité de Jésus et répond donc à leurs arguments par des arguments contraires (=pour garder Jésus divin): « Parmi nos contemporains, beaucoup ont déjà une très bonne opinion de Jésus et trouvent en lui un homme génial et prophétique (des humanistes, des musulmans, des hindous, des athées…). Ce sont mes frères en humanité, parfois mes amis ou mes familiers et ils sont tout à fait libres de ne pas croire en mon Dieu. Toutefois, j’ai envers eux la responsabilité de les informer de la foi chrétienne avec bienveillance, douceur et respect en témoignant que : «Jésus est mon sauveur et mon Dieu». Par respect pour eux, comment pourrais-je cacher ce qui fondamentalement caractérise et définit ma foi ? Aurais-je peur de la différence au point de dissimuler ainsi la particularité fondatrice de la foi qui m’anime? » (Source: La divinité de Jésus aux oubliettes? Par le blog les attestants fr)
Il est possible de lire plus en avant les débats actuels aux travers de nombreux articles sur Internet. Certains parlent de nous imaginer Dieu différemment, de revoir notre conception de Dieu. Pour l’instant, je n’ai pas lu que Dieu est bien plus grand que l’homme, et que lui Dieu, sait très bien qui il est! 🙂
Il restera Marie … ou il resterait Marie …
Sera-t-elle la prophète catholique, Jésus le prophète protestant sur le même plan que d’autres prophètes? Ou … ?
Les catholiques pourraient-ils soudain considérer Marie comme … la mère de Jésus uniquement? Une femme « normale »…
Béréenne attitude
Les extraits ci-dessus proviennent des blogs: pour la France: La Colombe, et Les attestants. Pour la Suisse: Paroisse du Val-de-Travers, un exemple de proposition de thèses des paroissiens peut se lire sous ce dernier article.
23 avril 2016 at 15 03 08 04084
Nous nous rapprochons du temps de la persécution de la vraie Eglise de Christ. Des temps difficiles s’annoncent… Soyons prêts
Fortifiez vous dans le Seigneur !
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12 février 2017 at 3 03 22 02222
Bonjour,
C’est vraiment triste ce que vous dites là 😦 Pourtant (du moins aux États Unis et au Canada) il y a beaucoup de pasteurs qui croient fermement au Jésus de la Bible (tel que moi même — et j’ai fait 5 ans d’études dans un séminaire, y inclus en 3.5+ ans de grecques ainsi que 2+ ans d’hébreux). C’est probablement une question d’école où ils vont ou une question de dénomination?
Que le Seigneur vous guide,
Adrian
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12 février 2017 at 11 11 46 02462
Bonjour Adrian,
Bienvenue.
Il existe des écoles académiques de théologie, c’est à dire de philosophie…
L’école porte le nom de « protestant » mais il n’est jamais demandé à l’élève ce qu’il croit, ce qui le motive à son entrée à l’université, à sa remise de diplôme ou son ordination.
Et ceci depuis 200 ans au minimum.
Dans les églises « évangéliques » (baptistes, etc), les pasteurs font de plus en plus de mêmes écoles. Le pasteur va réciter ce que les personnes de l’assemblée sont habituées à entendre. Ou dire qu’il ne croit pas tout à fait ainsi, par exemple, mais comme il n’y avait souvent pas d’autres choix, c’est à dire pénurie de pasteur, l’assemblée vote pour le seul qui lui est présenté)(si l’assemblée vote …) (AVANT il y avait pénurie au sortir des écoles, mais en parallèle de nombreux chrétiens près à servir)
Il y a zéro visite à domicile, zéro suivi des personnes en dehors de l’activité proposée. Le sujet est imposé, délimité, etc. Le pasteur ne répond jamais à aucune question. Cela fait d’ailleurs partie de ce qu’il apprend. Il y a un cours spécifique (en tout cas en théologie protestante) pour apprendre comment ne pas répondre aux questions des chrétiens!
Auparavant, il y avait une distinction entre les assemblées (et entre les écoles). Vaux-sur-Seine en France (théologie protestante évangélique) par exemple, était une école pour chrétiens uniquement. Avant. Emmaüs en Suisse (évangélique « libriste », (« protestante qui croit ») baptiste et pédo-baptiste et immersion et aspersion, pas pentecôtiste mais pas anti-Saint-Esprit) ou encore l’Armée du Salut, les pentecôtistes en Suisse et en France, la croyance était « évaluée » … mais la philosophie et la sociologie (avec le marketing et la communication et les stratégies qui vont avec) prédominent maintenant presque partout, même chez les Jésus Freak! Lorsque les pasteurs se rencontrent (c’est comme aux USA), c’est pour discuter nombre de membres, et comment en avoir plus et finances et « stratégies marketing » … et philosophie: de quelle religion a besoin le peuple, et quelle religion pour sa « santé et sérénité et pérennité », quelles « directions » proposer (par petites touches discrètes sur la durée ou plus ouvertement ou plus fermement).
Mais en lisant certains pasteurs comme Tozer, il posait déjà la question il y a 50 ans (en 1963) pour savoir à quel moment, lors des rencontres de pasteur (des conseils d’église etc), il y avait une REELLE prière et REELLE recherche de la volonté de Dieu. (Le néo-évangélisme). Il expliquait déjà, il y a des décennies, que Jésus était comme un drapeau (la couleur de l’assemblée) mais dans les faits, il était entièrement absent. L’enseignement protestant, c’est à dire théologien et donc de plus en plus évangélique, baptistes, etc) actuel est: Dieu est amour, découvrons la religion des autres et accueillons-les. Il y a parfois plus d’explications sur les autres que sur … « le Jésus de la Bible » . Et si explication il y a, c’est plutot Jésus est seulement un mythe (voir un révolutionnaire politique ou un sorcier-guérisseur) mais croyez comme vous le pensez, on vous aime!
Sinon, nous avions quelques « TRES GRANDS prophètes » parfois ……. très évangile de la prospérité … je crois qu’en Europe, tous sont maintenant néo- pentecôtistes??? Les activités épanouissantes qui rapportent (des membres et de l’argent) ont supplanté la convoitise de la prospérité.
Les chrétiens sont « encouragés » à se taire et à suivre le mouvement. Sur Internet même, il n’y a bientot qu’une possibilité de réponse qui va dans le sens: -« bonjour merci pour ce beau partage! » « Je pense comme vous! Amen! »
Si tu poses une question, t’es déjà un « trouble fête » … et si tu relèves les manipulations souvent flagrantes, tu ne peux plus écrire du tout dans le site en question. Ou on te répondra 6 mois plus tard … !
Au Canada, c’est pas triste non plus chez (certains) baptistes!
Les coréens du Nord (les chrétiens persécutés) prient pour nous occidentaux! 🙂
Nous avons bien besoin de leurs prières! 🙂
Et premièrement de Dieu « en personne »!
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17 février 2017 at 19 07 20 02202
Bonjour Adrien,
Je ne sais pas si vous suivez toujours cette conversation. Quelles différences faites-vous de votre coté, entre les écoles?
Dans l’autre sens, suivre « la meilleure des écoles » ne rend personne chrétien. Il est possible de répéter « la foi très biblique » sans rechercher réellement Dieu pour autant.
Est-ce que les élèves sont évalués pour leur foi? Je réfléchissais si cela était simplement possible … sur quels critères, etc.
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1 octobre 2017 at 23 11 02 100210
Jésus est venu de Dieu (Jean 8:58 : »En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. » Il est donc Fils de Dieu. Il est ensuite devenu homme, ou plus précisément Fils de l’homme (Marc 14:21 : »Le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré! »). Et après sa résurrection, il réintègre sa place auprès du Père pour ne faire qu’UN avec Lui (Jean 17:11 : « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous. ») Jésus est donc à la fois d’origine divine, à la fois il est homme. C’est grâce à la foi en la résurrection que nous pouvons dire qu’il fait désormais UN avec l’Eternel. C’est donc dans ce sens et uniquement dans ce sens qu’il est Dieu. Qui ne croit pas au témoignage des Apôtres ne pourra pas croire à la divinité de Yeshoua ! Il reste pour ceux-ci un homme certes hors du commun, mais qui a malheureusement échoué sa mission en tant que Maschiach. Seul l’esprit du Ressuscité peut nous faire tout à coup réaliser que l’Eternel Dieu s’est manifesté à travers la chair de cet homme torturé et pourtant glorieux, car porteur de tous les espoirs de l’humanité sans nom, humanité bafouée, humiliée, niée au cours des siècles de l’histoire dramatique des hommes. Femmes battues, enfants morts sans avenir, humains gazés, noyés, morts d’une balle dans la nuque sous la risée de spectateurs sans foi ni loi… Vous avez un Juge qui se tient au terme de l’Histoire et qui demandera des comptes à vos tortionnaires. Non Jésus n’est pas le gentil copain « baba cool », le bel éphèbe aux yeux bleus et à la chevelure gracieusement ondulée, il échappe à toutes nos projections, et à toutes nos mainmises doctrinales. Ce que nous savons assurément, c’est qu’il est d’abord Juif et qu’il est mort comme « Roi des Juifs », au sein du peuple Juif. Rendons donc Yehoshouah à son peuple, ce serait déjà un acte d’honnêteté intellectuelle…
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9 mai 2018 at 16 04 17 05175
La Bible ne condamne pas la philosophie, elle condamne la mauvaise philosophie. Mais comment être en garde face à cette philosophie si on a pas étudié ? On ne la verra pas venir et on se fera avoir. Vive la bonne philo !
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10 mai 2018 at 4 04 41 05415
« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes,
les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs
et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue
de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de
Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité
de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu » Éph. 4:11-13. Aaah !« Parvenir» est le mot employé ,PARVENIR à l’unité de la connaissance du Fils de Dieu. Connaissance QUE JE CROIS N’EXISTERAS pas tant que Jésus ne seras pas revenu. Mais il y as quand même certaine connaissance qui doit être respecté et cru.
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